Ce vendredi 15 février a démarré la campagne du leader de Bes Du Ñakk, Serigne Mansour SY Djamil aux côtés du Professeur Issa Sall candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement. Leur caravane longue de plus de quinze mètres, composée d’hommes et de femmes de valeur mais surtout de jeunes purs et engagés, se mouvant comme une marée humaine aux couleurs de l’espoir et de la pureté, le vert ainsi que de la propreté et de la perfection, le blanc. Avec leurs pancartes en haut et leurs sifflets, ils scandent avec conviction ce qu’est leur slogan et philosophie ‘’ken diendou niou, daniou engagés’’.
La coalition Bes Du Ñakk pour un Sénégal PUR, est une aubaine pour le Sénégal. Elle a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire politique du Sénégal mais au-delà, ne laissant pas les populations des différentes localités traversées insensibles dès lors que toutes leurs doléances ont trouvé une issue à travers le programme PUR 100, elle vient de changer la donne en moins de soixante-douze heures. L’alliance PUR-BDN, forte de son ancrage populaire, de son capital sympathie à travers ses principaux leaders Serigne Mansour SY Djamil et Issa Sall, qui Guide religieux, Acteur de développement et fervent militant depuis Mai 68, qui Docteur en informatique et fondateur de la prestigieuse université du Sahel avec des milliers d’étudiants a su créer un rapport de force contre le candidat sortant, à une semaine des élections et redistribuer ainsi les cartes dans toute l’étendue du pays en général mais en particulier, sur l’axe Dakar, Thiès, Louga et Saint-Louis où se sont jouées les premières manifestations des deux partis réunis. Les départements de Guédiawaye et Dakar ont fait vibrer la capitale rejoignant ainsi la longue liste de villes et communes qui ont accueilli les leaders.
De Kébémer à Gandiol, en passant par Ngoumbeu Guéoul, Trao, Potou, Khambalang, Guene Sarr, Mpal, Fass Ngom, Rao et Gandong avant d’arriver au grand meeting à la place Faidherbe de Saint-Louis, Rue Khalifa Ababacar SY, la coalition a mobilisé des milliers et des milliers de militants et sympathisants. Cette rue qui porte le nom d’une des grandes icônes de la ville et premier Khalife de Seydi Hadj Malick a été le théâtre des premiers balbutiements des destins croisés de BDN et PUR dont leurs présidents se trouvent être ses petits-fils. L’essor et l’implication de partis de religieux dans la scène politique a été depuis 2008 évoquée par le leader de Bes Du Ñakk dans son Manifeste, je cite : «Il convient de donner aux hommes religieux toute leur place dans ce processus. L’homme religieux a un devoir de témoignage, d’action, d’incandescence spirituelle dans un pays qui, ici et maintenant, a soif d’éthique et de justice. C’est le modèle que les véritables chefs religieux nous ont laissé, de 1776 à nos jours, de Thierno Souleymane Baal à Mame Bou Kounta Ndiassane, en passant, entre autres, par Thierno Abdel Kader Kane, El Hadj Oumar Foutiyou Tall, Maba Diakhou Ba, Mame El Hadj Malick Sy, Serigne Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Cheikh Abdoulaye Niasse, Mame Limamoulaye, et bien d’autres chez les chrétiens.
A cet égard, l’Eglise catholique n’a jamais été en reste. Des figures ont marqué de leur empreinte la formation spirituelle et l’affirmation des idées de progrès : Abbé Boîlat (1840), Mgr Joseph Faye, Père Lebret, Père Pinault, Abbé Sock, Cardinal Yacinthe Thiandoum. Aujourd’hui, cet engagement se reflète dans la lettre pastorale publiée par les évêques le 30 novembre 2000 sous le titre : ‘’Quel Sénégal pour le 3ème millénaire ?’’ En fait, il s’agit d’une question qui porte sur toute l’action sociale de l’Eglise au Sénégal, de l’indépendance politique à nos jours, dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de la lutte contre toutes sortes de pauvreté. Le présent Manifeste cadre parfaitement avec cet esprit inspiré d’une longue tradition forgée par des résistants à l’oppression de leur peuple : Aliin Sitooye Diatta, Njembett Mbodj, les femmes de Nder, Sidiya Léon Diop, Lat Dior Diop, Alboury Ndiaye, etc. ». Dès lors, l’on peut croire alors que c’est la mayonnaise de ce mouvement social qui est en train de prendre forme autour de l’alliance BDN-PUR dont leurs leaders portent haut le flambeau qu’ils ont hérité de leurs parents et grands-parents.
Les foules étaient indescriptibles de par leur ampleur mais surtout leur dévouement, leur organisation et encore plus leur désir ardent au changement. Oui ! Ces hommes et femmes aspirent à une vie plus décente, ils ont besoin de pouvoir se soigner dans des hôpitaux dignes de leur nom, ils veulent promettre à leurs enfants l’espoir d’un avenir meilleur et certain. Oui ! Ces jeunes veulent être éduqués, formés et insérés. Ils ne veulent plus prendre le bateau pour aller en Espagne, se jetant ainsi dans les ténèbres des eaux troubles en disant ‘’Barça ou Barzak’’ et plongeant leur famille dans le désarroi et la tristesse. Non ! Ils ne veulent plus que des dirigeants malhonnêtes torpillent leurs ressources naturelles. Non ! Ils ne souhaitent plus que l’émergence tant criée depuis sept ans soit qu’un simple bourdonnement à leurs oreilles mais plutôt du concret dans leur vécu de tous les jours à travers des infrastructures sociales de base.
Le deuxième jour, une grande mobilisation a pris départ à l’université Gaston Berger pour participer aux grands rendez-vous des peuples des communes de Ronkheu, Ndombo, Richard Toll, Rosso Sénégal, Ross Béthio, Dagana, Ngnith, des villages environnants : Ndellé, Khor, Moun Deup Barrage, Wassoul, Niatten, Khouma Thiarène. Cependant, aussi magnifique que cela puisse paraître, ce voyage nous a permis de voir les conditions difficiles dans lesquelles vivent les populations du Walo, bien que nous soyons au 21ième siècle. Des communes de plus de trois milles âmes qui regroupent plusieurs villages vivent sans électricité, celle de Ngnith où se trouve le lac de Guiers qui alimente le pays en eau n’arrive pas à desservir certains villages de ladite commune. A cela s’ajoutent le manque d’accès aux premiers soins, Ndombo qui peine à avoir une ambulance médicalisée et un accès à l’eau potable. Mais le plus difficile reste l’impraticabilité des routes non goudronnées, caillouteuses et périlleuses, étendues sur des kilomètres. A elles seules, elles peuvent faire l’objet d’un projet de société en substitution au Train Régional Express qui nous a coûté plus de mille milliards.
Eu égard à ce qui précède, le Président Issa Sall qui, contrairement aux autres candidats a tenté l’expérience d’aller aux fins fonds du nord du Sénégal, a donné des assurances claires déjà établies dans son programme mais aussi, veut concrétiser ce que bon nombre de sénégalais souhaitent le plus à savoir la suppression de la caisse noire du Président de la République, si toutefois il est élu à la tête de ce pays. Selon lui, à l’image des intègres hommes qui l’entourent, l’argent du peuple doit revenir au peuple et servir à améliorer leurs conditions et vie et leur bien-être.
La journée du dimanche a été l’occasion de revenir sur Louga, avec un le plus grand meeting que la région ait connue depuis le début de la campagne. Des vagues humaines qui jaillissaient de partout, et jalonnaient le long d’un boulevard. Les talibés et sympathisants de Serigne Mansour SY Djamil et les militants de Bes Du Ñakk ont secoué la ville et fait vibrer avec le PUR la région de Louga avec les forces vives des alliés, en l’occurrence le Président des tailleurs du Sénégal, le Professeur Ibrahima Samb, le Maire de Niomré et j’en passe. La région où se disait Benno Bokk Yakaar jusqu’à présent incontestable se voit fragiliser par la coalition du peuple et pour le peuple. En effet, ne peuvent être supercheries des manifestations où, sur des milliers de militants, chaque personne présente a acheté lui-même son t-shirt, sa casquette ou son écharpe. Cela découle de la réponse à la question de Serigne Mansour SY Djamil : « Quand l’essentiel est en danger est-il possible de ne pas s’engager ? » Bien évidemment, NON ! Alors ces gens sont engagés et déterminés à chasser du palais le torpilleur de nos ressources. La forte mobilisation de la coalition rappelle et confirmes l’analyse de certains observateurs de la scène politique, en août 2018, qui disait en ces termes : « Bes Du Ñakk a démontré au détour d’une forte mobilisation l’ancrage populaire de son parti mais encore sa solidarité à cette nouvelle formation montante du PUR, laquelle avait accompagné de façon spontanée les couleurs oranges lors de ces retrouvailles… Il s’agit, en tout cas, d’une force avec laquelle il va falloir compter pour 2019. Quand on voit les t-shirts orange de Bes Du Ñakk et vert du PUR, marchant côte à côte, on ne peut plus trop faire un déni de réalité. Sans tomber dans la politique fiction, il suffira qu’une frange des anti-Macky de Touba rejoigne leurs cousins de Tivaoune pour que la configuration politique du Sénégal change de fond en comble et provoquer le même type de séisme que l’avènement d’E. Macron a provoqué en France ». Cette tendance à quelques jours des élections n’est en rien favorable au candidat sortant qui se dessinait déjà une victoire au premier tour. Mais quand bien même le jour du scrutin serait proche, il faudrait davantage redoubler de vigilance et veiller à la sécurisation des votes jusqu’au soir du 24 février.
Croyons tous que Bes Du Ñakk, un Sénégal PUR avec des lendemains meilleurs et prometteurs et voir un soleil qui se profile à l’horizon avec un homme neuf pour un pays d’éthique et de valeurs ne serait plus utopie.
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