En interrogeant certaines références mondiales dans divers domaines du savoir, ils nous introduisent dans le champ de la prospective en imaginant le monde dans quinze ans. Ainsi la substance de cette prospective pour les quinze prochaines années met l’accent sur les notions d’autosuffisance et de sécurité alimentaire de la planète, en particulier de l’Afrique et les évolutions technologiques qui vont bouleverser nos comportements et notre rapport à la notion de valeur. C’est ainsi que Bill Gates, cofondateur de Microsoft et sa femme Melinda Gates, expliquent dans leur lettre annuelle que la diminution de la mortalité infantile, l’autosuffisance alimentaire de l’Afrique, le paiement par téléphone portable et de meilleurs logiciels pour aider l’apprentissage devront être au cœur des préoccupations pour penser à un monde meilleur en 2030. De son côté, le site politico a demandé à quinze intellectuels ce qui changera dans les quinze prochaines années. Ils prévoient une baisse du prix de la cartographie individualisée du génome humain, un contrôle de leur fertilité pour les femmes, des cartes d’identité entièrement numériques, créant une e-citoyenneté, une meilleure reconnaissance du droit des pauvres, une plus grande ouverture des frontières, la fin du fossé entre les genres, plus d’investissement pour l’éducation des jeunes et dans la santé, et une révolution dans l’alimentation mondiale.
Il y a trois ans, les services secrets américains avaient aussi donné leur vision de 2030 : augmentation de la population mondiale (8,3 milliards de personnes), développement des villes, explosion de la demande en nourriture et en eau, multiplication des piratages informatiques, l’Occident dépassé par l’Asie dans le classement des plus grandes puissances mondiales.
Ces spécialistes, quoique partagés entre optimisme et fatalisme, nous éclairent d’une cartographie assez représentative de ce que sera notre avenir à moyen et long terme. Ce qui nous pousse à une attitude de responsabilité dans l’engagement pour un monde meilleur où nous devrons être à la hauteur des immenses défis de demain.
A travers le choix des hommes, qui dans un espace mondialisé doivent incarner des valeurs d’enracinement et d’ouverture, il est important que nous nous attardions sur le choix de son président qui doit en être un modèle achevé.
Dans cette optique, Mansour Sy Jamil est un homme multidimensionnel. D’abord par sa dimension morale et éthique, il incarne des valeurs morales partagées par l’ensemble des confessions du Sénégal qui font de l’homme un exemple de tolérance religieuse. C’est tout le sens de sa reconduction comme co-président du conseil mondial des religions pour la paix (WCRP). Position qui prouve que c’est l’homme, au sens divin du terme qui l’intéresse. C’est d’ailleurs ainsi qu’il faut comprendre sa déclaration de décembre 2014 parlant de « miracle de Dieu » à propos de la coïncidence des fêtes musulmanes du Mawloud et chrétienne de la nativité. Déclaration qu’il faut comprendre au sens des joies agrégées du peuple divers par ses religions, ses ethnies et ses traditions; sans vouloir forcément établir un quelconque parallèle.
C’est aussi un agent de développement avec une expérience de vingt six ans acquise à la Banque Islamique de Développement (BID), la première et la plus importante institution financière islamique.
Ensuite par sa dimension sociale, il est actif dans des projets à caractère social d’intérêt majeur pour l’émergence de citoyens modèles comme « Inond’action ».
C’est aussi un homme de gauche, formé d’abord dans le mouvement étudiant français par le biais de l’Union des Etudiants de France (UNEF Renouveau) où il avait des responsabilités à la section de la Sorbonne. Il sera ainsi formé à la source du syndicalisme français grâce à la proximité de l’UNEF Renouveau avec la CGT par des dirigeants comme Georges Segui et Henri Krazucki.
Son parcours passera par Londres où il séjourne comme Traducteur, ce qui lui permet de bien connaître la tradition Anglaise. Il séjourne aussi à RIAD où il passera près de trente ans dans le cadre de ses activités professionnelles. Ce qui contribue à façonner davantage sa vision du monde et en faire un homme politique de dimension exceptionnelle par la culture des civilisations exogènes et sa connaissance de la culture endogène.
L’action de Mansour Sy Jamil s’inscrit dans le prolongement du travail immense réalisé par les bâtisseurs de la nation Sénégalaise dans différents domaines qui font que l’homme Sénégalais soit libéré de toutes les chaines de pesanteurs et de servitudes et le rendent maître de sa destinée par la maîtrise de tous les domaines des sciences modernes. Et en faisant triompher les valeurs de progrès de civilisation sur l’obscurantisme des sociétés tribales, en abolissant les frontières ethniques et en bâtissant des solidarités religieuses et culturelles ciments de la nation.
- Au plan religieux, on peut citer les chefs religieux : Cheikh Omar Foutiyyou TALL, El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Baye Ibrahima Niass, Monseigneur Hyacinthe Thiandoum, …
- Au plan politique, des dirigeants comme Léopold Sedar Senghor, Lamine Gueye, Mamadou Dia, Cheikh Tidiane Sy, …
- Au plan de la production scientifique et Intellectuelle, on peut citer les professeurs Cheikh Anta Diop, Sémou Pathé Gueye, Iba Der Thiam, …
Mais cette présence sur la scène politique d’une personnalité atypique par son envergure intellectuelle et ses dimensions multiples (religieuse, sociale et interculturelle, intellectuelle, morale,…) soulèvent des critiques axées notamment sur la menace qu’il ferait peser sur la laïcité de l’État par sa casquette religieuse. Aussi apporte t-il des gazes et des réponses à l’ensemble des critiques formulées par les défenseurs d’une laïcité idéologique souvent dépassés par un monde en mouvement où la demande du religieux fait de plus en plus école pour faire face à la délinquance de la jeunesse dans certaines banlieues du monde Occidentale et dans les grandes mégalopoles urbaines. Mansour Sy Jamil a répondu de manière systématique à l’ensemble des critiques formulées contre sa présence dans le champ politique.
A ceux qui lui dénient la légitimé de conduire cette mission relevant du champ politique, en tant que chef religieux, il oppose les idées de Marx Weber dans « l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme » qui montrent la place centrale du fait religieux dans l’avènement de la révolution capitaliste. Dans son ouvrage, Weber montre que la réforme protestante est à l’origine de l’éthique du travail du capitalisme à partir du XVIII s et a permis son développement.
Au plan idéologique, il oppose aux pourfendeurs de l’intrusion de la dimension religieuse dans le champ politique, incarnant une laïcité idéologique, les idées de l’intellectuel Italien de Gauche Antonio Gramsci qui a théorisé le caractère déterminant de l’élément culturel dans la contextualisation de toute révolution sociale. Cette capacité à réinterpréter les raisons de l’échec du Gramscien en Occident à partir de l’observation des rapports de forces sociales (les forces dominatrices à l’œuvre n’étaient pas les mêmes en Russie d’octobre 1917 qu’en Occident (l’Italie du Nord, en Allemagne, en Hongrie)) est importante pour l’actualisation du Gramscien.
Cette lecture de contextualisation est à mettre en perspective aujourd’hui pour trouver des solutions politiques durables aux crises économiques multiformes qui secouent la planète : crise alimentaire, crise des subprimes, crise financière, crise de la zone euros,…En effet ces crises du système capitaliste viennent démentir de manière cinglante la thèse de la « fin de l’histoire » de Francis Fukuyama qui annonçait dans les années quatre vingt dix (90) l’adoption planétaire de l’idéologie de la démocratie libérale au détriment de toutes les autres idéologies politiques. Cela remet aussi en scelle la possibilité d’une autre lecture du monde que sous l’œil de la libérale démocratie et de l’application d’une autre politique sociale et économique notamment avec les mouvements des indignés (de puerta del sol, à occupy Wall street,…), la victoire de la gauche de la gauche du parti Syriza aux élections législatives de janvier 2015 en Grèce.
Au plan politique et personnel, il oppose à ces détracteurs des personnalités marquantes du monde Occidental qui ont le même profil que lui et dont les compétences et l’objectivisme n’ont pas souffert du statut de chef religieux ou fils de chef religieux dans la gestion des affaires de l’État telles que :
– Joachim Gauck, pasteur luthérien, président d’Allemagne depuis 2012,
– Condeleezza Rice, fille de pasteur presbytérien, Secrétaire d’État américain en 2005.
Par les enjeux du futur qui sont devenus complexes, par la diversité des sciences qu’il faudra maîtriser pour être au rendez vous des décideurs de demain et par les problèmes à cerner qui sont aujourd’hui le corollaire des sociétés postindustrielles pour susciter l’homme libre, centre de tout développement durable, c’est devenu une nécessité historique de participer au cadre d’un élan d’indignation « BES DU ÑAKK » donnant sa place aux éléments techniques, culturels et religieux de la nation pour trouver un développement harmonieux.C’est sur un hymne à l’effort pour être en veille permanente que nous concluons cet appel à la mobilisation pour être un parti fer de lance de la refondation nationale pour les batailles de développement du futur. A ce titre, nous sommes attendus pour apporter notre pierre à la construction nationale de l’Etat-Nation Sénégalais. Nous sommes aussi attendus pour être une nation présente par la substance de son apport au rendez-vous du « donner et du recevoir » dont parlait le poète président Senghor. Face à l’immensité de la tâche, pour signifier notre modeste contribution à la construction nationale, eu égard à notre passage éphémère sur terre et à la modestie requise en toute chose, nous vous invitons à méditer cette assertion d’Hypocrate toujours d’actualité en politique :« La vie est brève, l’art est long, l’opportunité est fugitive, l’expérience incertaine et le jugement difficile. »
Saliou GOMIS, Secrétaire chargé de la vie politique BES DU ÑAKK /Paris