Alors qu’on entame la dernière ligne droite avant l’ouverture officielle de la campagne pour les Législatives sénégalaises du 30 juillet, la coalition Manko Taxawu Senegaal (MTS) a tenu une assemblée générale samedi, dans le 11e arrondissement de Paris. Une occasion de faire le point sur la genèse de la coalition, mais aussi et surtout d’insister sur la nécessité de se souder, de faire taire les appartenances partisanes, afin d’espérer remporter les trois sièges en jeu dans la circonscription Europe du nord, du centre et de l’ouest (ENCO).
En l’absence du coordonnateur départemental de Manko Taxawu Senegaal (MTS), Dame Mbengue, c’est Malick Youm, son premier adjoint, qui a présidé les travaux de l’Assemblée générale de la coalition qui s’est tenue à l’AGECA, dans le 11e arrondissement de Paris. En guise d’introduction, il reviendra sur le contexte est les différentes étapes qui ont abouti à la mise en place de cette coalition. Sans trop chercher à entrer dans les détails ni polémiquer à distance, il expliquera notamment, à l’attention de ceux qui dans la salle n’étaient pas au même niveau d’information, comment « le Pds et Bokk Gois Gis ont quitté la coalition » pour en créer une autre.
Cheikh Ahmed Tidiane Sall, le mandataire de la coalition, appuiera les propos de Malick Sall, en remontant le temps jusqu’au « front du non » (référendum 2016) qui a jeté les jalons d’un regroupement plus vaste de l’opposition sénégalaise en France.
De son côté, le porte-parole de MTS, Moustapha Dramé, pour conjurer les identités partisanes, décrétera ceci, sur un ton solennel :
« A partir de cet instant, on ne parle pas de Ps, de Rewmi, d’Initiatives 2017, de rien de tout ça…on parle de Manko Taxawu Senegaal. C’est notre identité si nous avons le même enjeu, la même ambition, si nous voulons gagner, taire nos divergences . Si nous voulons écrire une nouvelle histoire pour une nouvelle Assemblée nationale, c’est notre commune identité qui ne doit plus nous échapper. »
Et d’insister : « Toutes nos appartenances politiques sont mortes, enterrez-les, et ne parlez que de Manko Taxawu Senegaal. »
Le directeur de campagne de MTS, Khalifa Sall, lui, pour motiver les uns et les autres, appelera à ne se pas se laisser le rouleau compresseur financier du « seul ennemi commun » de toute l’opposition, à savoir Macky Sall et sa coalition Benno Bokk Yakaar :
« Nous avons des idées, nous avons l’expérience, donc pour moi nous avons toutes les chances de gagner ces élections. Abdoulaye Wade, quand il était au pouvoir, il avait tous les moyens, pourtant cela ne lui a pas empêché de perdre les élections. Aujourd’hui, Macky en donne. Mais il ne faut pas qu’on se focalise sur ça. On doit juste se dire qu’on a la capacité de gagner. Et j’en suis persuadé, d’après les données que nous avons, que nous pouvons changer les choses. »
Et les investis dans tout çà ? Dans la salle, il n’y avait que la tête de liste Ndèye Satala Diop et sa suppléante Yaye Ami Diop. Les deux autres titulaires étaient excusés : Macoumba Sadji « à cause d’un déplacement prévu de longue date », Tina Camara « à cause d’un deuil ».
« Comme la campagne n’est pas encore ouverte, on ne prendra pas le risque de dire quoi que ce soit qui puise utiliser contre nous. On attendra le moment venu », avertira Ndèye Satala Diop.
« Si nous passons, j’ai pris l’engagement de faire un compte rendu de mandat régukièrement. On rencontrera les gens qui nous gens mandatés pour leur faire un compte rendu régulièrement. », précisera toutefois la tête de liste de MTS dans le département ENCO.
Sa suppléante, Yaye Amy Diop, elle, après avoir prévenu que « ces élections ne seront pas faciles », « à cause du mode « Raw gaddu » (système majoritaire) », suggéra que «chacun appelle ses proches au Sénégal pour voter la liste dirigée par Khalifa Sall ». « Nous aurons besoin du jour de vote des vrais combattants », lancera t celle qui, dans le comité électoral, occupe le poste de porte-parole adjoint.
Thierno DIALLO