Les cafés itinérants de Bes Du Ñakk/Paris, la redevabilité parlementaire en débat


L’Assemblée Nationale vient à la rencontre de la diaspora pour une interaction élus citoyens à travers la visite de l’honorable député Cheikh Omar Sy ce jeudi 16 avril 2015 à Paris.
Bes Du Ñakk poursuit son tour d’horizon d’animation politique à travers sa séance des cafés itinérants en accueillant l’honorable député Cheikh Omar Sy pour expliquer le concept de « redevabilité parlementaire » et partager son expérience et ses convictions avec  les sénégalais de la diaspora de France.
Après son introduction sur le concept de cafés itinérants qui se veut pour s’adapter à son public plastique par rapport à la diversité des thèmes, des publics et lieux pour être pérenne et adaptable par les sénégalais de toutes les couches  de la diaspora, le modérateur de la séance a invité l’honorable député cheikh Omar Sy à commencer son exposé sur la « redevabilité parlementaire ».
Dans un exposé clair, Mr Sy a fait un tour d’horizon du fonctionnement de l’institution parlementaire. Il précisera que contrairement aux idées reçues un travail de titan à l’ombre à travers les commissions statutaires  (au nombre de 11) est fait par les parlementaires. Dans celles ci ils débattent avec un temps de parole illimité du 15 au 30 novembre de chaque année sur le fond des budgets des différents ministères et projets soumis à leur approbation et dans des conditions matérielles souvent difficiles comparativement à leurs homologues d’hexagone qui disposent de deux secrétaires assistants lors des quelques rencontres qu’il a pu faire au cours de sa visite.
Dans les commissions plénières qui représentent la partie visible du travail parlementaire les temps de parole sont limités et répartis au prorata de la représentativité dans le groupe parlementaire.
Il abordera ensuite dans le détail le budget du Sénégal  qui est de 2’869 milliards de f cfa  en augmentation de 137 milliards par rapport à l’année dernière  et sa répartition selon les ministères et les projets. Il donnera des indications sur la dette publique qui est de 598 milliards et la masse salariale de 710 milliards dont 510 milliards pour les 110.000 fonctionnaires de l’Etat.
Concernant les projets en cours, il dira que le Plan Sénégal Emergent (PSE) est un bon projet qui peut être un référentiel pour le Sénégal car étant le produit d’une expertise qui s’appuie sur l’ensemble des projets réalisés au Sénégal de l’indépendance à nos jours et sur la signature d’un grand cabinet international (Mckenzie).
Il évoquera le chapelet de projets de développement qui ont reçu une part du budget discuté à l’assemblée nationale allant de la restructuration arachidière 12 milliards au Ranch de Doli 1,8 milliards en passant par les 300 forages à 3 milliards, les collèges de proximité à 2 milliards, etc…
Dans la séance des questions réponses, moment privilégié d’interaction entre le député et la diaspora  parisienne, Mr Sy rappellera qu’un pays qui se respecte doit avoir une administration forte qui n’est pas politisée à l’image de la France, ce qui est loin d’être le cas du Sénégal dont la marque de fabrique est la politisation de l’Administration de Senghor à Macky Sall en passant la Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
Concernant l’alliance de Bes Du Ñakk avec le président de la république Macky Sall, il rappellera l’encrage de Bes Du Ñakk dans celle-ci tout en réaffirmant notre indépendance d’esprit qui permet la critique sur tous les sujets de désaccord.
Pour la question d’actualité brûlante qui concerne la réduction du mandat du président de la république de 7 ans à 5 ans, il dira que sa position personnelle est contre une telle réduction pour le casse tête juridique que cela représente et pour des questions pratiques de maturation des projets présidentiels en cours. Mais cette position personnelle de l’honorable député Cheikh Omar Sy n’engage pas la responsabilité du parti Bes Du Ñakk.
Cette présentation interactive a permis aux Sénégalais de la diaspora de Paris de mieux saisir le rôle du parlement et le travail des députés qui les représentent au sein de l’Assemblée Nationale et d’obtenir des informations sur le budget alloué aux étudiants à l’étranger et sur les possibilités de financement de projets. Au terme de cette rencontre, la moralisation de la vie politique, loin d’être acquis au vue de tares constatées de l’Administration Sénégalaise, est en marche par de telles initiatives qui confortent la démocratie participative.
Cellule de Réflexion Bes Du Niakk/Paris

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