Les élections du 30 juillet 2017 ont marqué une page sombre de l’histoire du vote au Sénégal par un bon en arrière qui rappelle les années sombres des partis Etat en Afrique. Cette élection n’a rien de libre mais aura été un vol organisé dans un processus contrôlé d’un bout à l’autre. Un processus contrôlé pour forcer des résultats improbables notamment à Dakar, du contrôle des inscriptions par centre à la distribution distillée selon les rapports de force au refus du droit de vote à la plupart des primo votants. C’est une honte que d’organiser un vol aussi grossier d’un scrutin aussi important pour le Sénégal en utilisant tous les organes de l’Etat (administration, hauts fonctionnaires, police,… ) au service de cette forfaiture. Tous les espoirs de victoire du régime était basés sur ce fichier de refonte et ce processus contrôlé qui étaient seuls garants de ce « vol organisé ». Il fallait donc l’utiliser même si on n’a pas pu aller au bout du processus de distribution des cartes en recourant à l’avis favorable du tristement célèbre conseil constitutionnel responsable de tant d’avis contre la constitution et la volonté populaire.
Je suis triste pour l’ensemble de nos concitoyens à qui, on a empêché d’exprimer leur droit (j’ai une pensée pieuse pour nos compatriotes de Touba et d’ailleurs ou le régime avait senti que les carottes étaient cuites) ainsi pour ceux nombreux dont on a acheté les consciences au prix de quelques billets. Je plaide pour une rupture qui introduirait dans la loi le délit d’achat de conscience en matière électorale.
Saliou Gomis
Bes Du Niakk France